duplications APP

A partir de 2006, les duplications du locus du gène APP, situé sur le chromosome 21, ont permis d’expliquer une transmission autosomique dominante chez une vingtaine de familles. Elles représentent en France 7% de la totalité des familles identifiées.

Il ne s’agit pas d’une anomalie ponctuelle comme dans le cas des mutations du gène mais d’une variation du nombre de copie de ce gène, responsable d’une surexpression de la protéine APP entrainant secondairement l’augmentation de production du peptide Aβ.

Les duplications d’APP rencontrées sont de taille variable allant de 0,29 Mb à 15,50 Mb mais le phénotype reste indépendant de celle-ci.

Le phénotype le plus fréquent (71%) correspond à la présentation amnésique de maladie d’Alzheimer. Les troubles commencent habituellement entre 41 et 65 ans.

Les lésions neuropathologiques regroupent les plaques amyloïdes particulièrement riches et diffuses, les dégénérescences neurofibrillaires et les neurites dystrophiques réparties sur l’ensemble des structures corticales. A l’instar de certaines mutations d’APP, une angiopathie amyloïde cérébrale est fréquemment associée aux duplications de ce gène et se manifeste par des hémorragies intracérébrales parfois inaugurales. Enfin, les crises comitiales précoces sont particulièrement fréquentes et précoces. Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer la précocité de cette épilepsie comme l’existence de lésions cérébrovasculaires,  l’AAC elle-même ou la toxicité neuronale du peptide Aβ sur les équilibres de certains réseaux neuronaux.


Référence :

Wallon et al. The French Series of Autosomal Dominant Early Onset Alzheimer Disease Cases: Mutation
Spectrum And CSF Biomakers. Journal of Alzheimer’s Disease. 2012 30, 847–856

Cabrejo et al. Phenotype associated with APP duplication in five families. Brain. 2006 Nov;129(Pt 11):2966-76. Epub 2006 Sep 7

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